1. Que finance‑t-on?
En construisant votre plan de trésorerie, vous structurez le financement de votre activité. L’apport nécessaire quel que soit sa provenance y est transcrit : c’est le montant d’argent nécessaire au lancement de l’entreprise.
Cette somme se répartit en :
- un investissement en matériel et outils,
- un besoin en fond de roulement (marchandises, matière première, personnel).
En fonction des montants et de la nature du besoin de financement, les sources varieront. Il faudra les combiner pour maximiser les fonds récoltés.
2. Votre meilleur soutien: vous‑même!
Il ne faut pas négliger l’apport personnel qui est scruté par les autres partenaires financiers. Même modestes, vos fonds personnels permettront de payer les premières démarches et fournisseurs.
L’avantage principal de cette source de financement est que sa destination est libre et servira autant à l’achat de matériel qu’à des dépenses de publicité. Ce n’est pas le cas des apports extérieurs qui sous soumis à des conditions particulières. Les sources de ce financement sont multiples :
- Epargne personnelle,
- Indemnité de rupture,
- Aide familiale…
N’oubliez pas qu’en cas d’indemnisation par le Pôle Emploi, le maintien est prévu dans le cadre de la création ou la reprise d’entreprise. Il s’agit du dispositif d’Aide au Retour à l’Emploi. Il vous permettra de financer votre BFR par l’économie de votre salaire que ce soit en phase de lancement ou au quotidien.
3. Les financements bancaires
La banque est un partenaire privé qui – à l’instar de toute entreprise – cherche un bénéfice de votre relation. Comme tout le monde, cet acteur a en horreur les risques non calculés. Les projets exotiques manquant de réalisme dans leur présentation seront refusés. Un dossier clair et correctement construit, mettant en valeur les points clés de l’équilibre économique permettront l’écoute et la bienveillance de votre interlocuteur.
Qui prend les risques ? Votre banque n’acceptera pas de prendre tous les risques. Le financement bancaire total est impossible. Contrairement à des financements personnels où la limite est fixée au tiers de vos revenus, le financement d’entreprise peut s’effectuer sur 70 % à 80% du besoin.
Le banquier enthousiaste… ouvrez un compte et j’appuierai votre demande. Et le prêt d’être refusé pour d’obscures raisons par la direction !
- Comparez les offres, les taux et les conditions,
- Attendez l’accord de prêt écrit avant d’avancer dans les démarches.
Les limites. La banque veut des garanties. Pour recouvrer plus facilement ses sommes en cas de défaut :
- Elle acceptera de financer plutôt des éléments matériels qu’elle pourra saisir,
- Elle vous demandera souvent de vous porter garant personnel (caution).
4. Location, crédit bail
C’est un mode de financement. La différence avec un emprunt vient du décalage de trésorerie que cela implique et du package de services associé (option remplacement à neuf, achat…) qui augmente parfois le coût final. Le principe est identique au crédit : étaler la charge sur une période pluriannuelle, généralement la durée d’utilisation et de renouvellement.
Cette solution est destinée plutôt aux achats d’investissement.
5. Les aides de l’état et les subventions
Sous forme de financements directs, elles sont rares et réservées à des typologies d’entreprises particulières : jeunes entrepreneurs, bourse à la créativité, milieu artistique… Mettez de côté les crédits d’impôts qui nécessiteront d’attendre la fin de la première année d’activité pour obtenir un paiement.
Les subventions existent au niveau national et européen. En France elles sont pilotées par l’état, les chambres de métiers et de commerce mais aussi par les collectivités au niveau local. Au niveau européen, l’offre étant compliquée, des conseils privés se sont spécialisés dans le montage de votre dossier.
6. Le crownfunding: l’eldorado?
C’est un hybride. Entre le don et la prise de participation véritable, le financement participatif ne fait pas appel à de nouveau concept financier mais en démultiplie l’écho de manière considérable. Le but est de faire appel à l’immensité d’internet pour adhérer à une cause entrepreneuriale (dans notre cas).
Le crownfunding prend 3 aspects qui peuvent être combinés :
- Le don qui donne droit à des goodies, échantillons, cadeaux divers.
- La prise de participation au projet. Il faudra compter avec ces nouveaux associés qui attendent des dividendes
- Le prêt dont le fonctionnement est identique aux établissements bancaires.
Ce type de financement est basé un principe d’adhésion au projet. Les projets sportifs, artistiques, de sauvegarde du patrimoine s’inscrivent parfaitement dans cette démarche.
Enfin il faudra prêter attention à la commission que prennent certains sites participatifs. En contrepartie, la source de financement pourra être utilisée librement.
Le financement à la création a des sources personnelles, institutionnelles ou autres. Passez‑les en revue pour maximiser l’apport total.
L’étude des différentes possibilités de financements est à rapprocher de votre plan de trésorerie ce qui sera la garantie d’un démarrage plus serein.